C’est à des chercheurs américains que l’on doit l’étude ayant mené à la conclusion suivante : il est aujourd’hui possible de prévoir la popularité d’un tweet avec près de 85 % d’exactitude. Magique, direz-vous ? Oui. Mais le tweet en question n’est pas très rock’n’roll.

 

À force d’heures acharnées de travail et de recherche, la fine équipe constituée ni plus ni moins d’étudiants de la prestigieuse Université de Californie à Los Angeles et de membres des laboratoires de Hewlett-Packard a établi le tweet info parfait. Selon leurs conclusions, le Graal du microblogging ressemblerait à cela :

Traduction du tweet du New York Times : « L’iPhone bientôt disponible avec des formules prépayées« . Voilà…

 

C’est ça le tweet parfait ?…

Nombreux sont ceux qui ne manqueront pas de remarquer que ce tweet idéal manque cruellement de panache. Eh bien qu’on se le dise : c’est le but ! L’étude montre que des informations concrètes formulées sans détour ni métaphore sont la clé d’un impact de poids.

 

Alors que les études du même genre menées antérieurement à celle-ci tentaient de prédire la popularité d’un tweet selon la manière dont il était lancé, l’équipe dont il est ici question a misé sur l’anticipation. La prouesse voulue : établir avant même sa publication combien de retweets un message obtiendra. Et tout ça pour quoi ? Pour aider les twittos (ou émetteurs de tweets, rien à voir avec de nouvelles et délicieuses céréales mexicaines) à optimiser l’impact de leurs messages.

 

Comment juger de la qualité d’un tweet ?

Le postulat de base de ces enquêteurs américains se décline en quatre temps. En effet, pour eux, l’efficacité d’un tweet s’établit en répondant aux questions suivantes :

–          D’où vient ce tweet ?

–          Quel thème aborde-t-il ? (le sport, les voyages, le théâtre…)

–          Quel est le ton employé ? (objectif, axé sur le pathos…)

–          Y a-t-il des noms connus cités ? (acteurs, sportifs, marques, grandes institutions…)

 

Après avoir établi une base de données dépassant les 40 000 tweets (tous publiés en l’espace de neufs jours l’été dernier), ils ont appliqué à ces courts messages les quatre interrogations citées ci-dessus, obtenant ainsi une note pour chacun d’entre eux. L’étape suivante consistait à mesurer la « t-density » de chacun de ces tweets, c’est-à-dire la fréquence à laquelle ces messages ont été retwittés ou partagés. Ni plus ni moins qu’un travail de colosse.

 

De quoi ça cause et par qui

Les conclusions tirées par les chercheurs dénotent l’importance du type de l’information pour le succès d’un tweet. En effet, Twitter s’avère tout particulièrement propice aux sujets comme les technologies de pointe, la santé et les boutades – aisément partageables.

 

Autres facteurs de taille : la réputation du sujet d’un tweet, ainsi que son émetteur. Un tweet sur Zlatan Ibrahimovic aura sans nul doute plus d’impact qu’un message sur Aldo Angoula (défenseur à Evian TG, ndlr). De la même manière, un tweet sur l’attaquant suédois publié par l’Équipe (ou le New York Times, pour poursuivre avec notre exemple ci-dessus) sera considéré comme plus digne d’intérêt qu’un tweet sur le même garçon posté par… moi, par exemple.

Quid de la plume du twitto ?

Pour ce qui est du style, le mot-clé du tweet qui cartonne est la sim-pli-ci-té. Des informations clairement et posément présentées récolteront plus de suffrage que si elles sont lâchées avec des artifices sémantiques, aussi rigolos et sympathiques soient-ils.

 

La souveraineté des marques

Le plus incroyable, pour ces chercheurs de Hewlett-Packard, est le pouvoir des marques : celles-ci constituent encore et toujours, voire plus que jamais, un vecteur de confiance. Pas vraiment illogique, si l’on garde à l’esprit que les utilisateurs modernes que nous sommes tendons plus vers un rôle d’acteur de l’information que de simple relai.

 

Car s’il est probable qu’un usager moyen cliquera sur le lien « Ibrahimovic quitte le PSG » publié par quelqu’un dont il est l’un des followers, il est d’autant plus plausible de voir ce même internaute partager un lien de nature identique provenant de l’Équipe. La raison ? Le désir de diffuser une information vérifiée, provenant d’une source source.

 

C’est sur ces critères que se basent les marques dites « probabilistiques » – comprenez qui optimisent les probabilités de voir les usagers cliquer sur les liens qu’elles diffusent. Conclusion : sur Twitter, la marque, plus qu’ailleurs, est gage de réussite.

Catégories : Twitter

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