Le micro-blogging à la Twitter, c’est bien beau et fort rigolo. Mais manifester une opinion, une idée, faire un joli mot d’esprit ou narrer une tranche de vie en seulement 140 signes est une contrainte qui peut parfois s’avérer des plus embarrassantes. Les rejetons de cette restriction numérique sont des néologismes, des mots de création récente ou empruntés depuis peu à une autre langue, ou toute acception nouvelle donnée à des mots ou à des expressions qui existaient déjà dans la langue.

Tantôt ingénieux, tantôt amusants, et parfois carrément grotesques, ces nouveaux mots pullulent de plus en plus sur le site de réseautage social. Jacob Eisenstein, un chercheur du Georgia Institute of Technology d’Atlanta, s’est penché avec son équipe sur l’origine de ces produits du troisième millénaire.

 

30 millions de publications passées au peigne fin

Les chercheurs ont épluché pas moins de 30 millions de tweets, publiés sur le site entre la fin de l’année 2009 et le mois de mai 2011. Parmi leurs trouvailles, l’on citera le terme « bruh« , orthographe alternatif de « bro » (lui-même abréviation de « brother« ), ou bien « ctfu« , acronyme de « cracking the fuck up » (que nos oreilles chastes ne nous permettent de traduire que par « péter un câble« ).

 

Après avoir répertorié tous les néologismes, ils se sont focalisés sur la manière dont ces mots prenaient vie au sein d’une ville, puis de la façon dont ces mêmes mots « voyageaient » de ville en ville.

 

Une diffusion qui outrepasse la proximité spatiale

D’après les résultats de l’équipe d’Atlanta, les championnes de l’inventivité lexicale sur Twitter sont les villes qui concentrent le plus d’habitants africains-américains. Et en ce qui concerne la propagation de ces mots d’un nouvel âge, il semble se faire plus aisément non pas entre villes géographiquement voisines, mais plutôt entre villes de même profil économique et social.

Voyez par vous-même l’étude complète de 42 pages en anglais

Catégories : Twitter

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