Comme chaque semaine – pour ne pas dire comme chaque jour –, vous trouvez un spam dans votre boîte d’e-mails. Vous cliquez donc sur spam ou le supprimez directement et hop, on en parle plus.
Mais James Veitch, lui, a fait l’inverse. Il est rentré volontairement dans le jeu de ces expéditeurs peu scrupuleux et, deux ans durant, a répondu à celles et ceux qui tentaient de l’arnaquer. Et cela, en toute conscience.
Un concept plébiscité par le New York Times
Au cours de ces longs mois, il a répondu à des centaines de spams, multipliant, pour l’exercice, faux comptes et adresses e-mails bidons. Et le plus beau, c’est que le prestigieux New York Times, conquis par l’expérience, a publié ses plus beaux échanges.
Double vainqueur de la loterie et détenteur de comptes offshore
Ainsi, dans les faits d’armes les plus notables de l’espiègle internaute, on notera qu’il a :
- gagné deux fois la loterie péruvienne
- été recruté haut la main par le FBI
- tapé dans l’œil d’une belle Russe, devenue (soi-disant) sa petite amie
- ouvert des comptes offshores bien garnis
« Seuls les plus crédules lui répondront »
La conclusion de cette drôle d’expérience, c’est encore un analyste œuvrant pour Microsoft qui la résume le mieux. Celui-ci écrit :
[James Veitch] a réalisé que l’absurdité de ces arnaques est en réalité délibérée et que c’est également un stratagème assez brillant. Selon lui, en envoyant un e-mail qui rebute tout le monde à l’exception des plus crédules, l’arnaqueur obtient ensuite des réponses dans lesquels il peut piocher et retourner le ratio vrais positifs/faux positifs en sa faveur. En d’autres mots, en créant des scenarii aussi fous, l’arnaqueur s’assure que seuls les plus crédules lui répondront.
Tombola et compagnie
Ainsi, si vous vous ennuyez au travail cette semaine, vous savez quoi faire : répondre enfin au message qui a fait de vous l’heureux tiré au sort de la dernière tombola du Crédit Agricole. Bravo !
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